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19 août 2015 3 19 /08 /août /2015 15:47

L'entrée du festin romanesque offert par ""Petits plats de résistance" est absolument réjouissante! Chaque chapitre ressemble à une petite nouvelle incisive qui s'en prend directement à des problèmes de société très actuels: chômage, crise de la presse... avec un talent spécial pour croquer des individus hauts en couleurs: l'employée de Pôle Emploi féroce et fière de radier les chômeurs, l'agrége inadapté au système scolaire et militant du bio.

J'ai vraiment ri tout fort à plusieurs reprises, ce qui est suffisamment rare pour être signalé! Ces personnages sont certes des caricatures mais nous reconnaissons certains travers des personnes que nous cotoyons au quotidien: qui n'a pas croisé un de ces agents immobiliers un peu filous aux.costumes bon marché et aux souliers trop pointus?...

Ce qui m'a bien plu, aussi, c'est l'intelligence des filles, dans ce roman, bien plus grande que celle des garçons: de 12 à 65 ans, blondes ou brunes, ce sont de vraies bombes!

Mais ce roman à l'atmosphère pennacquienne (période Malaussene) ou gavaldesque (pour l'idéal communautaire un peu bobo qui y est développé) n'évolue pas avec assez de légèreté. À la construction ingénieuse du début, qui surprenait vraiment le.lecteur, succède une intrigue à énormes ficelles, avec des événements qu'on voit de bien loin, un dénouement trop attendu. Le final de ces petits plats de résistance, tel un dessert à la crème écoeurant, est vraiment indigeste: l'apothéose farcesque pèse trop! Mais je vois énormément de potentiel- celui d'un vrai succès populaire- dans la.férocité de cette comédie sociale percutante; on imagine par exemple très bien une adaptation filmée de cette intrigue hyper-actuelle. En ces temps de.rentrée littéraire qui semble vouloir surfer sur le pathétique ou le tragique, je trouve qu'il est plutôt bienvenu et gonflé de s'essayer au genre comique, comme à contre-courant...

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Présentation

  • : Effleurer une ombre
  • : Je suis conne comme la lune sans soucis, comme la lune béate qui luit à l'automne, et offre le sourire de sa face blême aux moutons rêveurs, aux filles endormies. Je suis pomme, en somme, et de ce mauvais fruit, sais-tu? La gloire des campagnes monotones (Par qui Dieu sur Eve jeta l'anathème jadis) pleine d'asticots et toute pourrie. Je suis vache mystique des champs nivernais, mâchouillant ma vie végétale dans la paix. Le temps passe, je rumine, bovine herboriste.
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